30 juillet 2012

La Rochelle: on ose le massage assis!

Article de Camille Alezier - http://www.sudouest.fr 

Melrose Bremond pose son tabouret dans la rue et propose d'offrir un certain bien-être aux passants stressés qu'il croise dans le centre-ville de La Rochelle.

Depuis quelques jours à La Rochelle, vous avez la possibilité de vous faire masser dans la rue et de vous relaxer à l'improviste. Melrose Bremond, jeune massothérapeute de 21 ans, se trouve tous les matins, vers 11 heures, place du Marché et se déplace, vers 16 heures, sur la plage de la Concurrence. Dans la soirée, vers 20 h 30, il se poste sur le cours des Dames, où touristes et Rochelais font leur promenade crépusculaire.

On peut le repérer grâce à son fauteuil de massage et son petit tabouret jaune. Il travaille « au chapeau » car le massage est avant tout une passion et part de la volonté d'apporter du bien-être aux passants, peu importe son compte en banque. Il masse le dos, la nuque, les épaules, les bras, les mains, pendant environ vingt minutes, et isole totalement ses clients avec un casque diffusant une musique de méditation.

L'échappée du stress quotidien est totale et les clients, s'ils ne s'endorment pas, repartent un peu chancelants et les yeux dans le vague.

Technique californienne

Depuis tout petit Melrose Bremond voyage avec son père et c'est en Californie qu'il se découvre une passion pour le massage. « À Los Angeles et Santa Barbara, c'est un élément du quotidien, les gens se font masser le matin avant le boulot et le soir en rentrant, c'est habituel et il n'y a aucune gêne par rapport à ça », explique Melrose.

Plus tard, il part en Thaïlande pour parfaire ses connaissances et s'enrichir d'une autre technique, celle du massage thaï traditionnel. Il suit un stage intensif dans l'île paradisiaque de Koh Phangan, aux sources de la pratique.

Le père de Melrose raconte que, là-bas, « les plus vieux apprennent aux plus jeunes à masser et les filles massent ceux qui vont travailler, c'est un savoir que l'on se transmet de génération en génération et qui est essentiel à leur bien-être. Cette culture du corps est absente en France et dans les sociétés occidentales de façon générale. »

Après obtention de son diplôme à la Massage school, il met en pratique immédiate ce qu'il a appris et continue de voyager avec comme objectif de « démocratiser le massage car c'est un soin très élitiste, cher et peu accessible. En salon ou en institut, un massage coûte rarement moins de 50 euros ».

Ainsi, Melrose finance en partie les études de design qu'il mène en parallèle. Toutefois, il n'envisage pas, pour l'instant, d'ouvrir son propre salon de massages. « Ce serait contraire à mon projet d'ouverture et à ma démarche. » Arrivé depuis une semaine dans notre cité portuaire, attiré par l'histoire de la ville, et sur les conseils de son ami Habib, le potier de La Rochelle, Melrose est agréablement surpris.

« Un petit Santa Barbara »

« Je pensais que les gens seraient beaucoup plus méfiants, pudiques », avoue-t-il. « Mais en fait, la population est très réceptive et curieuse. Les gens se laissent parfois même relever le tee-shirt de quelques centimètres et certains voudraient en plus un massage des pieds ! Je trouve que La Rochelle est un petit Santa Barbara, il y a une ressemblance dans l'atmosphère avec la plage au cœur de la ville. »

Melrose semble conquis et compte s'installer ici pendant plusieurs mois avant de s'en aller sous d'autres latitudes. Il y continuera à masser, à domicile ou dans des évènements divers en tant qu'intervenant.

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