8 mars 2012

Lesquelles de ces 6 erreurs faites-vous lorsque vous essayez de réduire votre stress? Partie 4


Bonjour à tous! Je vous retrouve aujourd’hui pour la suite de la série sur le stress. Cette semaine, nous avons évoqué le fait que le manque ou l’excès de sommeil soit un facteur aggravant du stress. Nous avons également vu comment faire de votre assiette une alliée anti-stress, et comment vaincre la procrastination pour une meilleure organisation.
Aujourd’hui, je vais vous parler d’une erreur très courante et qui contribue énormément au stress que vous ressentez: ne pas savoir dire NON.
dire non thinkstock

L’affirmation de soi fait cruellement défaut de nos jours. En effet, de nombreuses personnes n’osent pas dire non lorsqu’elles le pensent, souvent par manque de confiance en soi, ou par peur de ne pas être aimé de l’autre.
Mais accepter de rendre tous les services et aller contre votre volonté cultive le stress: vous êtes débordé, vous n’avez plus de temps pour vous, et vous regrettez d’avoir accepté. Vous finissez par culpabiliser de ne pas savoir refuser clairement ce qui vous dérange, et vous le vivez comme un échec personnel qui entretien le manque de confiance en soi et participe au cercle vicieux…
Pourtant, savoir dire non permet de poser clairement les limites que vous tolérez, et de gagner le respect de votre entourage en sachant vous affirmer sans avoir à vous justifier. Vous n’êtes plus la “bonne poire” qui accepte de rendre service à tout le monde, quitte à être complètement stressée et débordée.  Mais avant d’en arriver là, il faut déjà prendre conscience du problème et agir pour s’en débarrasser!
“Exprimer son désaccord nous oblige à être actif, à remettre en question l'ordre établi” explique Marie Haddou, psychologue clinicienne et auteur de "Savoir dire non" (éd Flammarion)
Si vous ressentez de l’angoisse lorsqu’on vient vous demander quelque chose que vous acceptez pourtant, si vous avez peur des conséquences ou d’être mal jugé en refusant un service à un ami, vous ne savez pas vous affirmer. C’est pourquoi je vous propose de découvrir comment apprendre à dire “non” en 7 conseils simplissimes à mettre en œuvre dès maintenant pour ne plus vous laisser marcher sur les pieds!


Ecoutez-vous

Vous ressentez de l’angoisse ou de la contrariété lorsque votre patron se dirige vers vous alors que vous quittez votre travail après une dure journée: que va-t’il encore vous demander qui vous prendra une bonne partie de la soirée?
Votre inconscient sait ce que vous voulez réellement et vous le dit! N’ignorez pas ces émotions qui sont le signe que vous reniez votre propre volonté. Ce que vous ressentez dans ces moments là est lié à ce que vous voulez: ne vous battez plus contre vous-même, écoutez-vous!

Apprenez à vous affirmer

Il existe un certain nombre de techniques qui peuvent vous aider à vous affirmer clairement.
  1. La technique du disque rayé: répétez calmement votre refus à votre interlocuteur jusqu’à ce qu’il se lasse, sans chercher à vous justifier. N’acceptez aucun compromis et ne vous laissez pas convaincre, même s’il tente de vous culpabiliser pour vous faire changer d’avis!
  2. une technique originale qui m’a fait sourire et qui me semble claire et efficace, proposée par Guillaume, un lecteur du blog “vie-explosive”: prenez une feuille A4 et pliez-la en deux. Ecrivez au marqueur en majuscule un grand “NON”. A chaque fois que quelqu’un entre dans votre bureau et commence sa phrase par “est-ce que tu pourrais…”, tournez vers lui votre écriteau.
  3. Fabriquez-vous des expressions toutes prêtes que vous apprenez par cœur: “je suis vraiment désolé mais je ne peux pas”, “je regrette mais ma réponse est non”…
  4. Parlez de vous, et non de votre interlocuteur: “je n’ai pas les moyens de t’aider pour ton loyer” plutôt que “tu aurais pu payer ton loyer si tu n’avais pas acheté cet ordinateur”. Il est inutile de le culpabiliser.
  5. Une astuce proposée par le site “psychologies”:Tenez un petit carnet dans lequel vous noterez toutes les situations dans lesquelles vous n’avez pas su dire non. Précisez le contexte, l’interlocuteur, la demande, ce que vous avez ressenti… et sur la page en face, notez ce que vous auriez aimé dire et pourquoi. Cela vous permettra d’identifier les situations qui posent problème et d’analyser vos réflexes.
Ne vous justifiez pas

Vous avez refusé d’accompagner votre amie à son cours de Yoga. Vous n’avez pas à vous justifier de cette décision, car cela montre que vous n’assumez pas votre choix et que vous culpabilisez. Inutile donc d’ajouter “je ne peux pas, parce que je dois faire ce compte rendu pour demain matin et je suis très en retard”, ou toute autre excuse qu’elle soit valable ou pas. Contentez-vous de dire “non, je ne peux pas”. C’est suffisamment clair et assumé pour que votre amie n’insiste pas.

Proposez une alternative

Vous pouvez cependant user de tact pour ne pas froisser votre interlocuteur en proposant une alternative positive immédiatement après votre refus: “non, je ne peux pas ce soir, mais la semaine prochaine je viendrais avec plaisir”. Faites preuve d’empathie envers votre interlocuteur, mais restez ferme sur votre choix tout en proposant une alternative qui vous convient. Cette technique permet de rendre votre refus plus acceptable et permet souvent d’apaiser les tension, notamment dans le milieu professionnel.

Ne culpabilisez pas

Il n’est pas toujours facile de s’affirmer sans passer pour quelqu’un d’égoïste, d’autant que certains tenteront de vous culpabiliser ou de vous manipuler. Le chantage affectif ne doit pas vous faire céder. Coupez court aux pensées négatives qui vous soufflent que l’autre ne vous aimera plus si vous lui refusez ce service, avec un peu de recul il vous apparaitra évident que ce n’est pas le cas!
Attendez vous aux critiques et aux réactions de votre entourage, votre changement risque de les surprendre et de les contrarier. Acceptez toutes leurs réactions, qu’elles soient positives ou négatives, sans les prendre en compte (et surtout pas comme une attaque personnelle!), mais restez sur vos positions: vous ne changerez pas d’avis.
Vous n’avez pas à culpabiliser, le problème de votre interlocuteur n’est pas de votre faute. Vous devez avoir la certitude que vous faites le bon choix pour vous-même, et ne pas vous sentir mal à l’idée de laisser l’autre se débrouiller avec ses ennuis. Si vous ne pouvez pas l’aider, ce n’est pas de votre faute! Et si vous aviez pu, vous l’auriez très probablement fait. En avez vous déjà réellement voulu à quelqu’un qui n’a pas pu vous aider alors que vous le sollicitiez? Non, car vous saviez qu’il n’était pas responsable de votre situation et qu’il avait probablement une raison valable de vous refuser ce service…

Cessez de vous dévaloriser

L’incapacité de s’affirmer découle en grande partie d’un manque d’estime de soi, explique Marie Haddou, psychologue clinicienne et auteur de “Savoir dire non”.
Si vous considérez que vos besoins n’ont pas la même valeur que ceux des autres, que vous ne méritez pas qu’on tienne compte de vos envies ou de vos sentiments, alors les autres vous traiteront de la même façon. De plus, il est difficile de dire non à quelqu’un que vous estimez et admirez, qui vous semble beaucoup plus important que vous.
Considérez que vous avez le droit d’exprimer vos opinions, au lieu de vous dire que vous n’êtes vraiment pas sympa de ne pas l’aider malgré tout. Il est beaucoup plus facile d’apposer un refus lorsque vous êtes intimement convaincu de la nécessité de celui-ci pour vous.
Cessez de vous dévaloriser et prenez conscience que vos besoins et vos envies sont aussi important que ceux des autres! 


N’abusez pas du “non”

Ne dites pas non systématiquement sous prétexte de vous affirmer! Il y a des situations dans lesquelles vous ne pouvez refuser votre aide… Un de vos amis ont besoin de conseils en électricité pour finir sa maison, il n’a pas les moyens de payer un ouvrier et vous êtes électricien? Difficile dans ce cas de lui refuser votre aide sans passer pour une personne égoïste et sans la moindre compassion.
Lorsque vous avez réellement les moyens d’aider la personne et que cela ne vous pose pas de gros problème d’organisation, il est très malvenu de refuser votre aide.
La vengeance n’est pas non plus très sympathique. Si votre ami vous a refusé son aide pour votre déménagement, c’est sans doute qu’il n’avait pas le choix et qu’il ne pouvait faire autrement. Lui dire non alors que vous pouvez le faire, simplement parce qu’il ne vous a pas aidé la fois précédente risque fort de vous faire perdre un ami et de vous faire passer pour quelqu’un de méprisable.
S’affirmer, oui, mais avec modération et empathie!
Maintenant que vous avez tous les conseils nécessaires pour savoir dire non, c’est à vous de jouer!



Signature copieDans l'article suivant publié le 26 Mars, vous découvrirez pourquoi se coller devant sa télé et se forcer à faire des choses désagréables sont des erreurs qui peuvent aggraver votre stress. 


A bientôt!


P.S: toutes mes excuses pour la mise en page légèrement défaillante, l'éditeur du service a beaucoup de bugs et rend l'édition des articles particulièrement énervante et difficile...

1 commentaire:

  1. J'ai l'impression de me reconnaître un peu dans cet article. Si aujourd'hui je suis soignée pour dépression c'est parce que je n'ai su dire non aux bonnes personnes au bon moment. Merci Alex pour cet article qui m'encourage vraiment, je vais suivre les conseils. Véro (maman de Némé Lia)

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